Au-dessus d’une ancienne bergerie, sombre volume entaillé de petites ouvertures dans d’épais murs de pierres, il y avait la grange et l’odeur chaude du foin. Cet espace, qui abritait le berger et sa moisson, a été rénové en un loft pour accueillir une ancienne citadine. Le volume, après dépose des petites cloisons, se révèle ample et généreux. Comment concilier cette envie de garder un espace haut et libre avec le besoin de séparer certains usages privés (dormir, se laver) de la grande pièce commune ? A l’évidence, en créant des passages singuliers et des perspectives donnant sur l’extérieur. Dans ce loft, on circule avec calme et douceur, envahi par une atmosphère ronde s’inspirant de la géométrie organique des arbres du parc environnant : les parois se courbent, se laissant enlacer par un escalier qui mène à l’étage des mezzanines ; elles fabriquent également un volume de rangement dans le volume de la grande pièce, au détour duquel se loge une cuisine épurée et ultra fonctionnelle. La face concave de ces parois confère aux espaces intimes, et plus particulièrement aux chambres, un sentiment enveloppant, doux et voluptueux, tout en permettant d’y adosser du mobilier en placage bouleau dessiné sur mesure (bureau, étagères et penderie). La face convexe rend l’espace fluide et l’ouvre vers les nouvelles ouvertures composées chacune d’un coulissant unique à galandage. Ces larges baies se succèdent comme dans un travelling allant du platane centenaire vers un bassin qui reflète la lumière du crépuscule jusqu’à l’intérieur du loft.